Carnet de route

2+3-2=3
Le 18/06/2025 par Catherine
Philippe et Sachiko voulaient dompter le Vignemale = 2
Laurent s’est dit que ce serait cool aussi et l’a proposé à Amaya et Catherine… par chance il restait 3 places au refuge = 3
Mais dernière minute, Lolo et Amaya vont chercher et trouver un appart à Toulouse = -2
Restent 3 rescapés des aléas, qui se donnent rdv à 5h du mat pour rouler jusqu’à Gavarnie ce vendredi matin.
Pique-nique au parking, toujours ça de moins à porter ! 12 km et 1200m de dénivelé positif : mieux vaut prendre son temps. C’est ce qu’on applique judicieusement en admirant les paysages, cascades rafraichissantes, fleurs de printemps, marmottes, isards… tant qu’on arrive avant l’orage prévu vers 20h (plutôt 18h30 en réalité).
Dîner sympa entre randonneurs du GR10 hispanico-français et 3 cousins toulousains aux sorties occasionnelles… et qui ont fait presque la même montée que nous en plus de temps et avec option bain de pieds car, eux, n’ont pas eu le réflexe de Phiphi-les-bons-tuyaux : appeler le gardien du refuge qui nous a indiqué la route la plus rapide et surtout de passer rive droite du lac du barrage d’Ossoue car le pont est à moitié emporté…
Nuit plutôt confort, à plaindre les campeurs qui n’ont rien dû dormir compte tenu des bourrasques de vent qui nous réveillaient déjà dans le refuge de Bayssellance. A retenir dans ce refuge : on respecte les numéros de casier et de lit sous peine de se faire réveiller dans son premier sommeil.
Départ vers 6h, nuages bas, vent un peu calmé mais on se méfie encore des bourrasques. On redescend une centaine de mètres de dénivelé pour contourner la face sud du petit Vignemale. Chausser les crampons (et bien les serrer, n’est-ce pas Sachiko ?). Ensuite la montée sur la neige du glacier se fait très tranquillement : bonne neige, pentes douces. Jeux de lumières entre le soleil et les nuages. C’est la sortie de quasi tous les dormeurs du refuge et on ne risque pas de se perdre ! Quoique… On arrive dans le nuage une fois passés le petit Vignemale donc on arrive à perdre de vue nos prédécesseurs… Quelques minutes seulement car finalement le nuage se déchire et nous laisse voir le petit cirque du Vignemale, notre objectif et le trio des cousins toulousains qu’on rejoint alors qu’ils s’encordent avant la petite pente de neige finale. Très (trop) courue à cette heure… Nous nous encordons aussi et attaquons le début de la pente par la gauche pour nous isoler de la foule qui se croise par la droite. Les Toulousains rebroussent chemin et iront plutôt au col, moins couru (trop occasionnelles leurs sorties on dirait !). Maintenant, le ciel se dégage vraiment et ceux qui descendent nous signalent notre chance car eux n’ont rien vu du sommet dans le nuage… Encadrée de près par Philippe et Catherine, Sachiko gère très bien la montée comme la descente, intégrant toutes les informations. A la fin de la descente, Philippe nous propose même un petit exercice de course en crampons encordées, pour récupérer le sac en toile qui s’envole toujours plus loin… mais que nous finissons bien par coincer.
Puis c’est la lente redescente (pour ce jour, + 700m + et -1900m sur environ 18 km), avec photo de marmotte-qui-ne-veut-même-pas-se-pousser-du-chemin, puis pause rafraichissement des pieds dans la rivière à mi-parcours réclamée par Catherine. La pause-bar aux Granges de Holle est la bienvenue avant de reprendre la route, fourbus mais ravis bien sûr. Et un grand bravo à Phiphi-les-bons-tuyaux pour avoir sû nous commander la météo favorable tout ce WE : nous avons commencé à recevoir les premières gouttes de pluie une fois dans la voiture et dans la vallée.