Carnet de route

Et oui, il fallait bien que cela arrive… On en parle tellement de ces superbes courses dans le massif alpin, entourées de sommets acérés et de glaciers majestueux, il fallait bien que j’y jette un coup d’œil quand même, pour voir si c’est aussi beau que les Pyrénées !

J’avoue, c’est beau, très beau même, ça donnerait presque envie d’y retourner… Pourtant, j’ai bien hésité avant de me lancer, car la proposition de Loulou (alias Julien) était bien alléchante, mais l’inquiétude était aussi présente… et oui, de tels sommets, de telles courses, un tel environnement… cela allait-il me plaire ? Une seule façon de savoir, y aller ! Mais ce n’est qu’après de nombreuses consultations (merci à Matthieu, Marc, Loulou, Wiwi et Serge) que la décision fut enfin prise, j’allais bien m’inscrire à ce stage en tant que cobaye pour le stage d’application des aspirants guides.

C’est parti, direction Cham’ ! WWWAAAOOOUUU….. Ces glaciers…. Quelle ambiance… Mes craintes sont vite balayées… Comment ne pas aimer ?… Je reste une bonne après midi à les contempler depuis un belvédère et à commencer à rêver aux différentes courses que nous allons réaliser durant cette semaine ! Mes yeux pétillent, je suis conquis !

Et je n’allais pas être déçu… même par temps très moyen (rocher humide), nos guides en formation ont trouvé de quoi faire des sorties très sympathiques en s’adaptant aux conditions (dommage pour l’arête NE de l’aiguille de l’M, mais la voie normale depuis le col de la Bûche et ainsi la traversée vers les petits Charmoz ont constitué une belle course de mise en jambe et de découverte de ce fameux granit Chamoniard avec quelques pas plutôt sympa). La plus belle course fut la traversée Nonne-Evêque (dont un rasoir d’une trentaine de mètre de long bordé de chaque coté de quelques 700m de gaz… ambiance assurée !), après une école de glace sur la mer de glace et une bonne nuit au refuge du couvercle. Vue imprenable sur les grandes Jorasses, vraiment magique ! Notre séjour se termina pas une belle escalade au Brévent avec la voie Frison Roche, d’où nous avons pu observer le magnifique et impressionnant éboulement dans les voies fréquentées la veille...

Car oui, il ne s’agissait pas seulement de réaliser de belle courses, je voulais aussi apprendre en compagnie de ces jeunes guides, je ne fut pas déçu ! Mes chevilles se souviennent encore du fameux « pas Charlet », ou comment remonter une pente raide en n’utilisant que 10 pointes (c'est-à-dire sans utiliser les pointes avants), les descentes avec la technique du piolet rampe, les différents modes d’assurage, la pose de points lors de la progression en terrain d’aventure, l’organisation du matériel aux relais de façon a éviter les très nombreux et courants sacs de nœuds…

Un stage très intéressant et formateur, reste à mettre tout ça en pratique !