Carnet de route

Princesse Juliette brille au cœur de la tempête de ciel bleu
Le 25/01/2013 par Nicolas FOURCADE
L’espoir…
Nouvelle année bien entamée, que de rêves, que de projets…
Le désespoir…
Conditions défavorables, météo ingrate, rien ne va, tout s’en va… sauf nous ! Nous restons au chaud, à piaffer d’impatience de pouvoir enfin partir rejoindre nos belles montagnes…
La tentative de reconquête… enfin !
Tout cela commence par un appel du désespoir… un soir, perdu devant la météo, il me semble voir une éclaircie, un coin de ciel bleu, celui tant attendu ! Pas le temps de réfléchir, c’est parti ! « Qui est tenté par une petite sortie au Sancy ? Ils ont annoncé un temps pas trop mal pour ce week end, du ski, ça vous dit ? » Pour être sur de ne pas changer d’avis, je ne la consulterai plus, et oui, « qui regarde la météo reste au bistrot » !
40 ans et déjà trop tard, c’est l’âge de la montagne du canap’ !
Clin d’œil à ceux dont l’organisation n’a pas permis de venir au dernier moment… on ne dira pas pourquoi… le doute plane….
La réalisation… petite infidélité…
Une princesse est parmi nous, tenons nous ! Sa grâce illumine notre parcours, telle une étoile nous guidant dans cette tempête de ciel bleu… et non, ce n’est pas Sandy mais princesse Juliette ! Bonne humeur et don de soit, quel plaisir de partager cette sortie avec toi qui a parfois du subir notre présence ! Bienvenue parmi nous !
L’espoir, la concrétisation…
Un rêve, un ciel bleu vif, un massif immaculé, nous voilà partis à l’assaut ! Quel plaisir ! Le temps est splendide, le milieu est à son image, une belle journée s’annonce ! Excités comme des poux, nous nous attaquons au Val de Courre. Notre fine équipe composée de Lolo, Jérémy, princesse Juliette et moi-même arrive tranquillement au col situé entre la Tour Carrée et le Puy Redon… quel spectacle ! Direction le Puy Redon donc pour exprimer notre ski qui d’habitude est si laborieux… C’est parti, la pente s’offre à nous, nous lui offrons l’expression de notre plus beau ski ! Et quelle expression ! Un vrai bonheur qui nous mènera à la Fontaine Salée. Plusieurs itinéraires s’offrent alors à nous, nous choisirons le coté sauvage, progression en foret puis dans un petit canyon où de belles rencontres animales s’opéreront. Direction le col du Val de Courre pour une jolie boucle. Une dernière petite descente tranquille et là… c’est le drame ! Ici comme ailleurs, toutes les rencontres ne sont pas bonnes à faire… Notre paisible cheminement bucolique s’interrompt alors brusquement… Deux combattants entrainés armés de spatules acérées glissent vers nous… Nous ne saurons nous libérer de leur emprise… ! Maitre Yoyo et son acolyte Thomas vont frapper !
L’expression de notre ski…
C’est en tant qu’otage volontaire que je quitterais notre groupe pour franchir les sommets en compagnie de Lionel et Thomas. Direction le Sancy et un objectif, la face Est ! Ces deux là n’en sont pas à leur coup d’essais, ils comptent déjà à leur actif la face Sud dévalée quelques secondes auparavant… Peu de questions à se poser, et si c’était le jour… ce jour où tout va parce que rien ne peut ne pas aller… c’est parti ! Wwwaaaoouuuu, dévalons cette belle pente ! C’est parti pour une jolie glisse ! 17h passé, nous sommes au fond du trou, la Fontaine Salée est là pour nous seuls, tout le monde a déserté les lieux… c’est bien dommage car le cadre est réellement superbe ! La montagne parée de sa robe blanche prend alors des reflets orangés puis rosés… notre cœur chavire… La dernière descente de retour par le Val de Courre s’effectuera au clair de Lune, nous profitons de la journée jusqu’au bout !
Le soleil… le bonheur… le froid… le vent… la neige… notre plaisir…
Samedi, changement de décor ! Direction Chambon des Neiges sous la neige ! Nous nous arrêterons à quelques mètres du Puy des Crebasses, brouillard, vent et petites plaques de glace rendent cette progression délicate. Descente en foret, fouettés par les branches, nos cares étincèlent à la rencontre des rochets dissimulés sous la neige. A peine sortis de ce « calvaire », nous poursuivons en mode « sangliers des neiges » vers la combe du loup et le couloir Chapial. L’incertitude du temps aura raison de nos envies certaines, la raison domine ! La raison… hum… la descente ne semble pas à tous très raisonnable, vu les franchissements de rivière et autres obstacles rencontrés…
Bref, deux jours de ski dans des conditions très différentes avec un seul point commun, du plaisir ! Merci à vous tous !
A recommencer d’urgence !