Carnet de route

Rando maritime
Le 09/03/2013 par trouffier olivier
« Marins et Alpinistes relèvent de la même nature, une même idée de l’horizon résonne en eux avec l’harmonie du diapason ………l’un naviguera, l’autre grimpera de-ci de-là en quête de ce jour d’exception. »
Ça, ce n’est pas de la daube ! C’est vrai que notre regrettée Chantale Mauduit avait une bien belle plume et on va quand même aller vérifier que son histoire de cousinage entre marins et alpinistes ne soit pas une blague.
Donc, cap à l’Ouest jusqu’à la pointe de la Fumée. Pointes, pics et autres aiguilles on connait bien et notre pointe de la fumée c’est comme l’aiguille Dibona, mais couchée à l’horizontal, ce qui a l’avantage d’éviter de se choper un torticolis.
La suite, c’est comme à Chamonix : il faut prendre un ticket au guichet. Mais là, ils ont remplacé le petit train à crémaillère du Montenvers par un fier navire du nom de Pierre Loti et commandé par un certain capitaine Haddock. C’est sans doute à cause du réchauffement climatique que la mer de glace s’est transformé en mer d’eau salée.
Nous voilà donc parti pour notre Vendée Globe, sur les traces de François Gabart : Gérard s’installe à la proue et tel Leonardo di Caprio dans Titanic s’exclame « je suis le roi du monde » alors qu’à la poupe JPB déclame les vers de l’œuvre préférée de la gente canine : OceanoNos de Victor Hugo. « Oh combien de marins, combien de capitaines, qui sont partis pour des courses lointaines…. »
Cette homérique traversée nautique de 30 minutes nous conduit en terrain connu sur l’ile d’Aix, car une ile n’est qu’en fait que la partie émergée d’une montagne sous-marine. Une avalanche historique nous assaille dès notre débarquement : Vauban, les prêtres assassinés de la Convention et surtout Napoléon sont omniprésents.
Pour se remettre de nos émotions, un casse-croute s’impose et conformément à notre charte de développement durable on déguste les produits locaux et on remplace le fromage d’Ossau par les huitres de Marennes Oléron et le rouge Madiran par le blanc Charentais. Pendant notre repas le Goéland braillard vient remplacer le choucas pour quémander sa part.
Réconfortés, nous repartons conquérir la pointe Nord de l’ile où nous découvrons un superbe panorama avec les tours de La Rochelle , l’ile d’Oléron et le célébrissime Fort Boyard émergeants d’une mer d’eau.
Finalement, elle avait bien raison notre amie Chantale.