Carnet de route

Face Nord du Tallion en 2 épisodes

Le 14/04/2014 par Gérard BALUTEAU

12-13/04/2014

Face Nord du Tallion en 2 épisodes

 

 1) Deux blaireaux passaient par là :

 

Nuit en chambre 5 étoiles de plein air à l’hôtel des Espèciéres, un petit dèj sur le pouce et zou direction la face nord du Taillon. Le petit jour se pointe sur une mer de nuage, magnifique, magique, instants sublimes. Notre chef d’orchestre, Marco, déplie sa partition. La voie est là, face à nous, vierge de trace. Il donne le premier coup de piolet et l’harmonie de l’ensemble est au diapason. Le rythme est soutenu. Nous rattrapons et dépassons 2 blaireaux suréquipés, comme les nouvelles voitures dans la pub. Le blaireau de tête, à la cantonade « Elle est où la grande voie du dièdre »  Marco : » Ben euh, chez pas moi, c’est pas là, c’est dans la face ouest ». Le blaireau : « Eh ben, on est où alors » Marco : « Ben..,  dans la face nord » Le blaireau : «  Ah bon, et ben alors on va faire la face nord ».  Le Blaireau : « Il est où le sommet » Marco : « Ben…., au dessus ».  Le blaireau « Ah bon, et elle est comment la sortie, rocher ou neige ! ». Marco : « Ben…., c’est simple, faut y aller voir, et tu verras ». Le blaireau : « Si on part à droite on peut sortir ». Marco : « ben …., ça sort partout, suffit d’y aller » Les 2 blaireaux obliquent vers le couloir de droite et Marco reprend le tempo de sa partition. Quelques coups  de piolets plus tard, il est sommet de son art. L’orchestre se lève, le congratule.

 

Descente par la brèche de Roland, le tailleur de pierres. Nuit au refuge des Sarradets où nous attendait un festin digne de Pantagruel.

 

 2) Journée de ‘con’.

 

Le jour n’est pas encore levé que déjà le clairon sonne. Vite, surtout ne pas trainer, ne pas retarder l’orchestre, le chef n’aime pas. Frontale au casque direction, la face nord du Casque. Non ce n’est pas une erreur, il s’agit du sommet qui se nomme ‘le Casque’ à gauche de la brèche du tailleur de pierres. Au pied de la voie, au petit jour levant, comme toujours. Le chef : « bon les gars, faut sortir les piolets ». Je pose mon sac, cherche mes piolets, et là, ben…ils ne sont pas là. « Quel con ce mec, et je ne vous énumère pas le reste ». La sanction est sans appel. Retour case départ, la rage au cœur. Arrivé au refuge, les piolets ne sont plus là où je les avais accrochés. Je vois rouge, le souffle coupé, j’imagine à l’avance la scène du président directeur du CAF de l’Angoumois au moment où j’allais lui annoncer la chose. !.....  Reprenant ma respiration, j’ai décortiqué et analysé à la mode Michel (de l’hébreu pour beaucoup, lui et ceux qui y étaient se reconnaîtront). J’ai retrouvé mes piolets, ils étaient là, dans le couloir, où j’avais confectionné mon sac. Ouf, sain et sauf. Tranquillement je redescends aux Espècieres où je me prépare à passer une longue journée d’attende.

Tout début d’après midi, quoi !, je rêve, mais non je suis bien éveillé, « Gééégéééé, on arrive. » « Ben les gars, vous avez étaient rapides » . « T’as rien a regretté, le couloir n’était pas en condition, nous avons fait demi-tour, nous sommes allés au Casque par la voie de randonnée »  Raynald : « Je suis redescendu jusqu’au refuge pour voir si tu y étais encore pour te dire de venir avec nous, tu n’y étais plus »

 

Merci Raynald, joli, geste de ta part, je t’en suis énormément reconnaissant.

 

C’était une journée à la ‘con’.

 

Merci à vous tous, Pauline, Marco, Wiwi, Raynald, Thibault, Nico et mon Mimi préféré.

  







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