Carnet de route

Oisans sauvage
Le 20/07/2014 par Nicolas FOURCADE
L’agitation bling-bling de certains hot-spots alpins ne convenant pas à tout le monde, direction l’Oisans, mais pas n’importe lequel, l’Oisans sauvage…
Ca tombe bien, les conditions dans les Pyrénées étant toujours ce qu’elles sont (pourries pour l’alpi, tient, c’est marrant comme ça sonne bien ça !), une petite semaine dans ce joli parc des Ecrins s’organise en petit comité, avant d’enchainer sur la sortie club au Mont Blanc. Tout le monde est bien remonté, ça fait un moment qu’on ronge notre frein, alors là, on va bien en profiter, c’est sur ! En plus dans cette région, il fait toujours beau… soleil, neige, rocher… Les plans de courses se construisent, la traversée des Ecrins, hum, ça a l’air sympa ça… mais c’est haut ! Il faut donc commencer par s’acclimater, doucement, et surtout prendre la température du milieu. Ca tombe bien, il fait plutôt hyper beau en ce début de séjour, j’en profite donc en attendant mes comparses pour me rendre sur un joli belvédère (Tête de la Maye) pour admirer ces hauts sommets enneigés et ces glaciers majestueux… c’est beau !
Mercredi soir, Marc et Brigitte arrivent, heu… départ demain 6 h ? J’ai déjà réussi à convaincre l’oncle B et Nadine un peu plus tôt dans l’après midi… tout le monde n’a pas l’air convaincu de l’idée, on trouve donc un compromis, 7 h ! Direction l’arête ouest du pic nord des Cavales, 2h30 d’approche…depuis le refuge de Chateleret, sauf que nous ont est à La Bérarde ! Pas grave, on ajoute deux heures de marche et c’est fait ! Bon, la course est très sympa, la descente, longue, et on est enfin au refuge, sans même avoir allumé les frontales, c’est l’avantage de cette saison, il fait jour jusqu’à 22 heures ! Une soupe, très gentiment préparée par la très sympathique gardienne du refuge qui nous attendait, et au lit ! Demain c’est l’arête de la Convention à la pyramide Duhamel qui nous attend ! Approche ultra réduite en partant du refuge, puisque la voie débute 8m au dessus, si si ! Sauf qu’on est pas encore au refuge du Promontoire… 3 heures de marche nous attendent ! C’est parti ! En plus le descente est indiquée en une heure dans le topo, cool ! c’est joli, et ça grimpe bien, très sympa ! Sauf que le premier rappel ne fait pas 20m mais 50m, ce qui fait une jolie surprise ! (bon on a peut être pas forcément pris le bon !) et la descente est un peu plus longue que prévue… Franchement, en une heure, c’est raide ! En rigolant, Marc se propose de tailler une p…. heu pardon… au mec qui l’a indiqué si c’est bien une heure…Il ne prend pas trop de risque, comment le retrouver ??!! Au refuge, le gardien nous précise que ça doit être une erreur de topo, on confirme, ouf, Marc évitera sa petite gâterie !
La particularité de l’Oisans sauvage, c’est que c’est sauvage… et oui, on est bien dans les alpes, mais pas de remontées mécaniques en vue, il faut donc marcher, marcher encore et encore… cette fois nos frontales serviront jusqu’à La Bérarde… L’avantage dans ce pays de montagnard, c’est que même si on arrive à minuit, que les bars sont fermés, que le personnel prend son verre de fin de service en terrasse, qu’on a pas d’argent sur nous, et bien on peut prendre une bière parce qu’on l’a bien méritée ! C’est rien, mais dans l’esprit, c’est quand même génial !
Cette fois c’est bon, nous sommes bien acclimatés, mais un peu fatigués, nous nous octroierons donc une bonne journée de repos, pour moi ce sera randonnée pour faire tourner un peu les jambes, ça fait du bien, et en plus, c’est beau ! Ce qui est moins beau, c’est la météo ! ça se dégrade, mais bon, c’était prévu, ça devrait s’arranger la semaine prochaine… C’est donc l’occasion de partager un instant sympa à la fête des guides. Animé par la plus grande piété qu’il soit, Marc assiste à la messe des guides… je ne savais pas qu’une messe pouvait être visiblement si marrante ! 50 ans après sa dernière messe des guides à la même Bérarde, symbole sympathique ! L’apéro qui suit est l’occasion de belles rencontres, d’abord les copains du CAF de Toulouse venus en camp d’été, puis les différents guides avec lesquels nous discutons. Ha, monsieur Jean-René Minneli … c’est pas vous qui avez ouvert cette voie de l’arête de la convention ? Si ? D’abord félicitation, c’est chouette, et pourquoi ce nom ? Convention ? La petite histoire avec le parc national défile, c’est super sympa de se retrouver à discuter avec l’ouvreur de la voie qu’on a fait la veille ! Et le topo ? il n’y aurait pas une erreur sur l’horaire de descente ? nan ? Vraiment ? Un regard avec Brigitte vers Marc, et on explose de rire ! Marc n’avait qu’à bien se tenir !
En attendant, la météo se dégrade encore et encore, de la pluie, de la pluie et encore de la pluie… un peu de neige même sur les sommets environnants… ça se gâte… Météo, météo, météo, voilà le mot d’ordre ! Mais bon, il faut s’y résoudre, elle n’est pas en notre faveur, mais pas du tout ! Retour à la maison !
C’est bien dommage, mais maintenant je sais qu’il y a certaines parties du massif alpin qui m’attirent bien, c’est tellement beau ! C’est sur, j’y reviendrai !
Merci encore à toi Marc de m’avoir fait découvrir ce lieu superbe !