Carnet de route
L'ANETO... Enfin, presque !
Le 11/09/2014 par LACOMBE Dominique
Sur le calendrier du CAF, Jacques avait inscrit ce « Grand tour de la haute Ariège – Aneto » avec 4 étoiles.
C’est dire si cette randonnée était réservée à de bons randonneurs en montagne. Et le bilan en atteste : Dénivelé total : + 4946,6 / -4416 m, distance totale : 51,66 km sur les 4 jours de marche.
Le 10/07, le premier départ est réservé aux retraités dans la matinée pour aller poser une voiture à Superbagnères avant de retourner à l’auberge des « Hospices de France ». Les 5 derniers randonneurs sont partis bien plus tard d’Angoulême pour une arrivée aux « Hospices de France » peu avant minuit.
Le lendemain, première étape jusqu’au refuge de « la Rencluse » en Espagne, avec en panorama, depuis le port de Venasque, la Maladeta et l’Aneto. En passant, nous en avons profité pour aller faire un tour du côté du « Forau d’Aiguallut ». Ce trou de 70 m de diamètre pour 40 de profond plutôt appelé « trou du toro » collecte toutes les eaux de fonte des glaciers de l’Aneto et de la Maladeta. Cette eau traverse ensuite la frontière en souterrain jusqu’au « Pla de Beret » et devient ainsi la source de la Garonne.
La deuxième journée a été entièrement consacrée à l’ascension du mythique point culminant des Pyrénées : L’Aneto.
De l’avis de tous les participants, ils se méritent ces 3404 m, c’est pas une promenade de santé !
D’abord, un long cheminement sur des pierres de plus en plus grosses, puis après le « Portillon supérieur », en crampons jusqu’au sommet. Enfin, presque au sommet, car à part Jacques, aucun d’entre nous ne s’est senti capable de franchir le « Pas de Mahomet » pour aller toucher du doigt le paradis Pyrénéen. Ce passage est ainsi nommé en référence une tradition orale musulmane qui raconte que l'entrée au paradis est étroite comme le fil d'une lame de cimeterre sur laquelle ne peuvent passer que les justes.
Peut-être n’étions-nous pas assez justes… Ou alors, trop juste physiquement pour tenter de passer par cette arête gelée, balayée par un grand vent et déjà pas mal encombrée par les randonneurs locaux...
Contrairement à Platon de Tchihatcheff, Albert de Franqueville, Jean Sors Argarot, Pierre Sanio, Bernard Arrazau Ursule, et Pierre Redonnet Nate qui en ont fait la première ascension le20 juillet 1842, Nanou, Annick, Béatrice, Cécile, Jean, JP, Bernard, Michel et moi sommes restés à 3392m tandis que seul, Jacques avait le bonheur de toucher la croix du sommet des Pyrénées.
Le troisième jour nous a fait rentrer en France en remontant le long et magnifique vallon de « Vall Remune », franchir le col de Literole et redescendre au refuge du lac du Portillon. Superbe journée où les jambes commençaient à être lourdes pour certains et l’estomac « instable » pour d’autres…
La dernière étape a constitué le retour jusqu’à Superbagnère en passant sous le Pic de Céciré.
Un grand merci à Jacques pour la préparation de cette superbe randonnée montagnarde.
Un temps correct, une ambiance et une entente dans le groupe parfaite, des paysages exceptionnels, que demander de plus ?
D’y retourner peut-être pour enfin atteindre le Paradis !
