Carnet de route

Grand bleu le samedi, gros gris le dimanche !

Le 17/09/2014 par LACOMBE Domi

Les prévisions météo pour Gavarnie en ce week-end de mi-septembre étaient très bonnes pour le samedi, et un peu moins pour le dimanche. Elles se sont avérées exactes.

Arrivés le vendredi soir vers 22h au refuge de la grange de Holle, nous fûmes accueillis par Philippe Cordier, le nouveau gardien depuis environ 18 mois. Son prédécesseur a laissé une réputation d’excellence que Philippe se doit de perpétuer pour que ce lieu reste à la hauteur des attentes des amoureux des Pyrénées.

Vu l’accueil qu’il nous fît tout au long du week-end, je pense qu’il va y arriver sans problèmes.

Dés 7h35 samedi, sous un ciel complètement dégagé, la troupe constituée de Liliane, Dany, Annie, Jean-Jacques, Michel, Bruno et moi était prête pour atteindre l’objectif : Les 2801 mètres du Piméné.

Départ à pieds du refuge, passage juste au dessus du village de Gavarnie pour atteindre le début du sentier qui mène au refuge des Espuguettes. Tout le monde est en pleine forme, l’échauffement a été bon, il ne reste plus qu’à monter.

Après une petite pause vers le refuge des Espuguettes, nous continuons jusqu’au sommet que nous avons atteint à 12h05.

Grand bleu et quasiment pas de vent pour nous accompagner pendant le pique-nique au sommet avec le paysage grandiose du cirque comme panorama. C’était parfait.

3 heures de descente jusqu’au premier troquet pour prendre une petite mousse, et retour au refuge vers 17h.

Avant le repas, le pineau de Jean-Jacques et le vin d’orange de Bruno nous ont permis de faire plus ample connaissance avec le gardien et son adjoint.

Heureusement que Jean-Jacques était là, car après le repas c’est encore lui qui nous a fait déguster un jus de prunes qui lui vient du curé de Mansle…

Ou quelque chose de ce genre, j’ai peut-être pas tout compris…

Après une bonne nuit ponctuée par le tintement des cloches des vaches, l’objectif du dimanche était le Taillon : 3144 mètres.

Les prévisions météo indiquaient un risque d’averses orageuse dans l’après midi. Confirmation par le gardien juste avant de partir.

Nous sommes donc montés au col des tentes avec le minibus et à 8h30, on commençait à marcher en direction du Port de Boucharo. Ce que nous apercevions de ciel côté espagnol n’était pas très encourageant : Gris, gris foncé, et noir !

Les premières gouttes de pluies sont arrivées à mi chemin entre le Port de Boucharo et le refuge des Sarradets. La confiance diminuait au fur et à mesure de notre progression…

C’est environ 250 mètres après le refuge que l’orage de grêle s’est abattu sur nos pauvres têtes innocentes.

Des petits grêlons bien piquants, propulsés par un vent assez violent qui nous firent faire demi-tour, comme à l’ensemble des randonneurs présents à ce moment là entre le refuge et la brèche de Roland.

Après un bon quart d’heure, agglutinés avec les autres naufragés sous le porche d’entrée du refuge, la décision de ne pas continuer la randonnée était la seule à prendre.

Quelques minutes plus tard, nous commencions le trajet retour. Plusieurs averses ponctuèrent notre descente jusqu’au col des tentes, où nous avons pu prendre des vêtements secs pour la fin de la journée.

Bien gentiment, Philippe, de la grange de Holle, nous a permis de pique niquer chez lui avant que nous ne reprenions la route vers la Charente.

Maigre consolation après cet échec, tous les sommets environnants étaient encore sous les nuages lorsque nous avons quitté la vallée de Gavarnie.

Malgré cette journée écourtée de dimanche, le week-end a ravi tout le monde. Les 1630 mètres de dénivelé du samedi ont été avalés de belle manière, et Bruno, qui n’avait qu’une carte découverte pour cette sortie devrait prochainement adhérer au CAF Angoumois.

C’est promis, dès que possible et avec la bénédiction du curé de Mansle, je lui fais faire son premier 3000.