Carnet de route

Retour en Aragon
Le 09/11/2022 par Sanciaud Françoise
L’an passé à la même époque, depuis la place centrale du vieux Ainsa, autour d’une bière cela va sans dire, nous lorgnions déjà la face ouest de la Peña Montañesa en se disant que le sommet pourrait être un bon plan pour une prochaine escapade. Après être parti à 7h du matin ce lundi 24 Octobre nous voilà de retour à L’Ainsa à 14H30. Nos jambes engourdies par le voyage ont un sérieux besoin de se remettre en marche. Une première rando nous amène sur les collines de la sierra Morillo avec vue plongeante sur l’embalse de Mediano sérieusement asséchée. Retour aux véhicules après 9,8km et 390m de dénivelé… Oui c’est précis, c’est que certain(e)s ont des montres gps…
Nous nous installons dans un gîte fort sympathique à San Juan de Toledo dans un cadre idyllique qui inciterait à fainéanter au soleil en regardant le temps passer... mais nous ne sommes pas là pour çà ! Christian nous a dégotté ce logement au hasard d’une rencontre. L’heureux propriétaire est charentais par ailleurs, le hasard ne faisant jamais les choses à moitié !
Le lendemain, les choses sérieuses commencent et au vu de la météo nous décidons de gravir la fameuse Peña Montañesa, non par le versant ouest car il faudrait être un sacré grimpeur mais par le versant est, là où la pente s’adoucit gentiment. Enfin ça reste raide quand même ! Le départ se fait non loin du monastère de San Victorian. La vue au sommet est superbe bien qu’un peu venteuse. Par contre difficile d’apercevoir les falaises justes en dessous, c’est à peine si elles existent encore. Une balade de 12km et 1200m de dénivelé tout de même qui aura eu raison de l’unité du groupe puisque Philippe souffrant et légèrement fiévreux, mais bien décidé à aller au bout malgré tout, accompagné de Christian et Jean-Luc, aura mis plus de temps que le reste du groupe.
Le lendemain nous décidons de faire une boucle depuis notre gîte. Nous serons accompagnés d’Ela le chien des voisins. Direction les estives de la Sierra Ferrera sur un chemin très sauvage et parfois pentu dans sa première partie puis en balcon dans des zones agrémentées de nombreux « genêts horribles » endémiques du nord de l’Espagne. Nos jambes s’en souviennent encore ! Une partie du groupe déclarant forfait face à ces "coussins de belle-mère" rentre au gîte (après 17,7km et 1020m de dénivelé quand même) tandis qu’une autre monte à la Peña Blanca (19,7km et 1220m). Au dîner ce soir se sera gratin dauphinois saucisses… un délice ! Dès que le club aura ouvert une section cuisine Bernard nous a promis de partager sa recette !
Le 3ème jour nous voilà parti au Turbon. Le départ pour ce somment se trouve à la sortie du village nommé Vilas de Turbon. Là encore la montée est très raide il faut dire que nous avons choisi volontairement l’option la plus pentue, nous rentrerons par le côté moins abrupt. (15,5km et 1210m). Le sommet débonnaire offre un point de vue qui embrasse une grande partie du versant sud des Pyrénées : le Mont Perdu, les Posets, l’Aneto et au-delà vers les Encantats…. avec des paysages époustouflants tout au long du chemin. De l’avis de beaucoup d’entre nous la plus belle vue de nos trois randonnées.
Le 27 octobre est notre dernier jour. Après un ménage appliqué nous décidons de nous dégourdir les jambes par anticipation avant le voyage de retour : aller-retour au pas de charge au monastère de San Victorian depuis notre gîte (13km et 480m). Ce monastère est royal et il est en réfection mais malheureusement fermé.
Nous quittons à regret cet Aragon si magnifique et si attachant de par ses paysages et ses habitants si sympathiques.
Merci à Christian, Bernard, Angéline, Murielle, Jean-Michel, Jean-Luc, Évelyne, Élisabeth, Philippe, Laurent et Béatrice pour ces moments partagés.
Françoise
Crédit photos : Angeline (1,2,4,5) Christian (3)
NB : Traces GPS jointes