Carnet de route

Raquettes en vallée de Campan

Le 25/02/2023 par MERZEAU Michel

Raquettes en vallée de Campan.

Décision prise au dernier moment, conditions météo incertaines obligent.

Il est tombé 30 à 40 cms de neige l 'avant veille et le risque d'avalanches est au niveau3 sur le BERA du jour. Donc pas question de s'exposer dans des versants pentus ou dans une neige instable.

Départ le vendredi après midi 16h. Bordeaux se passe les doigts dans le nez. Arrivée à Payolle,1089m au gite des 4 Veziaux. Accueil froid dans tous les sens du terme : appartement pas chauffé et gérant pointilleux qui, malgré l heure tardive, commence un état des lieux en bonne et due forme avec comptage de chaque ustensile de cuisine ; Pour le piéger, lors de notre départ, nous rajoutons une de nos petites cuillères aux 8 répertoriées. Lors du recomptage, il a bien apprécié notre humour.

Samedi 25 Février : Après une bonne nuit et un lever pas trop matinal, froid oblige, nous sortons sous un soleil radieux. Nous entamons une randonnée classique dans le secteur. Nous suivons la route de la Hourquette d'Ancizan non déneigée durant l'hiver. Les traces sont déjà faites. Nous chaussons les raquettes au lac de Payolle 1132m. Nous attaquons directement dans la forêt du Differend par un sentier qui finit par se perdre au milieu des sapins abattus lors d'un gros coup de vent. Après avoir louvoyé au milieu des troncs , nous finissons par sortir des bois et droit dans le pentu, nous atteignons le Plo del Naou 1754m. La vue est superbe. En bas, Payolle et son lac, de l'autre côté de la crête, la vallée d'Aure et le village d'Arreau, au Sud, l'Arbizon, le Montfaucon, à l Est, les sommets du Luchonnais, à l'Ouest le pic du midi de Bigorre. Nous continuons vers le Nord sur la crête du Bidour pour arriver au col d'Aspin 1489m. Il est temps de se sustenter. Nous nous réfugions dans la cabane du col. Le ciel se voile un peu mais reste très lumineux. Nous poursuivons donc notre périple, toujours vers le Nord, de l'autre côté du col en remontant vers une crête qui va nous mener au Monné Rouye 1755m. L'itinéraire est ludique et il faut mettre les mains par moment pour franchir quelques rochers. Nous avons quitté les raquettes dont l'usage ne se justifie plus. La descente dans la forêt est un peu hasardeuse mais nous arrivons aux anciennes marbrières toutes proches de notre gîte. Très belle journée avec 1050m de dénivelée et 17kms.

Dimanche 26 février. Jour blanc : brouillard, vent, neige intermittente. Le gérant du gîte nous autorise à jouir de l'appartement pour la journée. Mais nous ne sommes pas là pour jouer au tarot. Bien équipés, nous sortons direction Ouest. Passage par Artigussy 1240m et montée au Courtaou des Esclozes 1289m, charmante grange dans laquelle il est possible de passer la nuit (lits, matelas, cheminée). Nous poursuivons notre chemin diection lac de Montarrouye mais la visibilité est nulle et la traversée de la pente peut être dangereuse. Nous faisons donc demi tour et comme on a encore de la ressource, nous voilà partis sur la crête de Coustelat de Bedoub en direction du Castet de Sarradis. Le vent devient cinglant accompagné de flocons, la visibilité est très mauvaise. Nous sommes vers 1550m. . Il n'y a plus d'intérêt à poursuivre. Nous rebroussons chemin direction le gîte que nous rejoignons vers 14h. Nous nous y réchauffons tout en dégustant nos sanwiches. Malgré la météo, ça aura été une sortie sympathique avec 550m de dénivelée et 13 kms.

Merci à mes compagnons de sentier : Cathy, Sylvie, Marie, Jacky et Jean Luc.