Carnet de route

Todoentextil y sus leales companeros
Le 05/03/2023 par Lionel FERRE
L’homme égaré ne sait où il va, mais il va.
4h45. « Todos en camión »
Todoentextil et ses loyaux compagnons, Todoencrampón, Todoencarbono, Todoenbronceado, Todoenpierñas et Todoenhermosoesqui se réveillent en Espagne pour découvrir, dévaler, tracer, les belles pentes bien amidonnées de l’énorme Station de Formigal qui s’étale outrageusement derrière notre cher col du Pourtalet.
Absolument gainés, Ils se penchent, se redressent, les cuisses chauffent, les carres se tendent et sifflent. Quel beau métier qu’est celui du skieur quand il est bien ouvragé.
14h30. « Todos en camión »
Après une petite demi-heure de route, la joyeuse équipe pique-nique aux baños de Panticosa, ce joyau du thermalisme du 20ème siècle, sa piste de ski de fond, son refuge, ses façades art-déco pour certaines multicolores un peu à l’abandon, son étang glacé et sa futaie de peupliers, le tout incrusté dans un cirque rocheux sévère mais correct.
16h00. « Todos en esqui ».
« Caramba », L’homme égaré ne sait où il va, mais il va. Comme dirait Todoentextil : « j’étais prêt pour une aimable montée sous les mélèzes, une légère sueur au front et un cheminement régulier ». « Mais si on ne transpire pas ce n’est pas du sport », avouera notre cher émérite consultant plus tard.
Bercés par le glouglou du rio local, abandonnés par le soleil à mi-parcours l’activité fut sportive, quelques égarements au début dans la forêt mais très vite nous avons compris qu’on déchausserait souvent.
« Para terminar » cette riante déambulation du samedi, une belle pente assez raide, 30°, plein sud en partie regelée et surtout défoncée par les vilains piétons, conclue l’assaut du beau refuge de Bachimaña.
Ils sont bien organisés dans ce coin. La nuit, ils laissent allumé, un gros truc tout rond dans le ciel simplifiant grandement l’accès aux pèlerins un peu à la bourre le soir.
« Atencioñ », le refuge espagnol, c’est confort mais bruyant, rien de neuf. Et on ne vous parle pas du « vino tinto ».
« A primera hora de la manaña », environ 9h, une nouvelle aventure commence. Pour rappel, Todosencrampón a oublié ses couteaux à ski dans le camion, donc il chausse plus que de raison les fameux crampons. A un moment par solidarité tout le monde s’y met et s’égaye avec ces jolis outils oubliés bien au fond du sac.
Après avoir franchi le fameux collado de Mangodebola , une magnifique aire de pique-nique à 2800m accueille la joyeuse troupe, offrant de belles contemplations de la Pena Telera, aux Dientes de Batanes.
« Finalmente », certains tirent tout droit jusqu’au bistro pour étancher leur soif de boisson alcoolisée, tandis que deux valeureux camarades s’offrent un petit couloir et une remontée en balcon vers le Pico de Bacias juste assez haut pour s’offrir une belle vue sur le Vignemale.
16h « Todos en camión » .
Et à 22h, « todos en el dodo ».