Carnet de route

Comme les Rois Miages en Italie
Le 08/04/2023 par Lionel FERRE
Premier et deuxième jour, en avant pour les Dômes de Miage ! pour Nicolas B, Mathéo, Jérome, Fabien, Gautier et Lionel. Prenons un air entrainant ….
Comme les Rois Mages en Galilée (En fait, ce sont les Dômes de Miage et ils sont 5 et en France, et dire qu’on est des rois est un peu exagéré en tout cas pour certains, par contre c’est vrai qu’on a mangé comme des rois, la veille au refuge CAF des Contamines.
Suivaient des yeux l’étoile du Berger (En fait pas du tout, on a suivi le « Bera », les bulletins météo, le soleil du lever au coucher, c’est tout.
Je te suivrai, où tu iras j’irai (Il y a plutôt intérêt, tout le monde est bien resté en ligne comme il faut.
Fidèle comme une ombre jusqu’à destination (Enfin parfois certains allaient plus vite que d’autres.
Plaise au ciel que j’ouvre mes fenêtres (C’est sûr, la nuit au refuge des Conscrits il y faisait très chaud, le refuge était plein près de 100 clients.
Le matin au bord d’un étang bleu (Un glacier bleu plutôt, celui de Tré-la-tête, avec le col des Glaciers en face et le mont Tondu.
Plaise au ciel que rien ne nous arrête (Enfin si. Certains ont trouvé la montée fatigante 1500m de dénivelé le premier jour, dont 500 en baskets avec skis et chaussures sur le sac, 1000 le deuxième se rapprochant de 3700 avec le baudrier la broche à glace, la corde tout était prêt.
Dans ce monde aventureux (Ah ça de l’aventure on en a eu : le passage du « mauvais pas » dans les 2 sens, Nico qui donne au glacier son téléphone en offrande pour avoir une belle descente(un skieur l’a retrouvé), une neige parfois très piégeuse, on a vu de belles grimaces et de beaux chasse-neiges, sans oublier le slalom entre les crevasses, non je rigole ; le glacier était bien bouché.
Plaise au ciel que s’ouvrent les nuages (Grand beau sur les 2 jours, même chaud l’après-midi, un rayonnement sur le glacier impressionnant, certains ont pris des couleurs.
L’éclaircie dévoile le chemin (Enfin c’est plutôt la trace GPS sur le téléphone via l’application Iphigénie.
Plaise au ciel qu’au terme du voyage (On est reparti le jour même pour l’Italie et un bel hôtel – à l’Hostellerie du Paradis, sa cuisine gastronomique, son petit déj continental, des gens adorables et son confort 3 étoiles à Valsavarenche.
Son triomphe soit le mien (On s’est tous pris dans les bras - une vielle coutume charentaise, tout le monde souriait au camion et se sentait beaucoup plus léger, après une descente longue et éprouvante.
Donc troisième jour, Laurent, Florence et Adrien nous rejoignent, montée au refuge Victor Emmanuel 2 pour aller au Grand Paradis, la météo est changeante un peu d’AC/DC et c’est parti.
Hells Bells [Les cloches des enfers] Les cloches, d’accord, après tout c’est Pâques, mais au Grand Paradis.
I’m rolling thunder, pourring rain [Je suis le grondement du tonnerre, une pluie torrentielle] Pas tant que ça, des nuages mais surtout des éclaircies pour le premier jour mais c’est vrai que pendant la nuit les violentes rafales de vent étaient presque effrayantes.
I’m coming on like a hurricane [J’arrive comme un ouragan] Non, nous sommes montés doucement avec encore les skis sur le sac, assez longtemps et même les crampons et il faisait encore chaud.
My lightning’s flashing across the sky [mon éclair étincelle à travers le ciel] Alors là, faut pas exagérer non plus, à part la broche à glace et le piolet, rien d’étincelant, juste quelques pommettes un peu rouges.
You’re only young but you’re gonna die [vous êtes encore jeune mais vous allez mourir] Bon, si on pouvait attendre un peu quand même.
On a tous une pensée pour les skieurs morts dans les avalanches ces derniers jours.
I won’t take no prisoners won’t spare no lives [je ne ferai aucun prisonniers ni n’épargnerai aucune vie] Bon les menaces ça suffit, on est là que pour 2 jours, une nuit au refuge avec une Birra Moretti pour tous et des pâtes en entrée, en plus, on va pouvoir se laver ce coup-ci, le lendemain, le col à 3700m pour 3 d’entre nous et promis on descend.
Nobody’s putting up a fight [personne n’est volontaire pour le combat] C’est même pas vrai, on s’est battu avec le vent et la neige fraiche pour monter et on a été tous courageux.
I got my bell, I’m gonna take you to Hell [Je prépare mes cloches, je vais t’envoyer en Enfer] Bon Pâques, c’était la veille, donc raté pour le coup des cloches de Rome même si on est en Italie et en plus au Grand Paradis. On l’a vu mais on ne s’est pas trop approché non plus.
I’m gonna get ya, satan get ya [Je t’aurai, Satan t’aura] Va falloir nous attraper. Sans vouloir me vanter, on a tous très bien skié et vite, surtout sur le haut où la neige était fraiche de la nuit, puis après une collation (la soupe était excellente) on a fait le grand tour pour arriver au parking vers 15h. Un ou deux skieurs ont quand même précisé que pour eux, la fin de la descente était un ENFER.
Je dirais plutôt que c’était rock’n’roll ; it is a Hard day’s snow.
Pour finir une nuit sous Cervin dans un hôtel presque luxueux avec un petit déjeuner de rêve et du ski où le vent nous a encore surpris par sa vivacité, sa curiosité et son empressement.
Enfin portés par notre foi, un retour en 2 étapes par Paray le Monial la « cité du sacré cœur ». De vrais Pente-Côtistes du 7ème jour en cette période pascale.